La durabilité n’est plus une option : c’est un engagement que les entreprises suisses prennent au sérieux depuis longtemps. Notre pays a choisi une voie pragmatique et efficace, fondée sur la responsabilité plutôt que sur la bureaucratie.
Alors que certains appellent à de nouvelles réglementations, il est important de rappeler une réalité : la Suisse agit déjà.
Un modèle qui fait ses preuves
Le cadre suisse en matière de durabilité est solide et reconnu à l’international.
Les entreprises doivent déjà publier des rapports ESG (environnement, social, gouvernance), respecter des devoirs de diligence pour les matières premières sensibles, et se conformer à des règles strictes contre le greenwashing.
Cette approche s’inspire des standards de l’ONU et de l’OCDE, tout en restant adaptée à notre tissu économique dominé par les PME.
Résultat : selon la Confédération, près de 80 % des grandes entreprises et 60 % des PME appliquent déjà des mesures concrètes en matière de durabilité et de transparence.
Leçon d’un simple crayon
Prenons un exemple parlant : le crayon. Son bois vient de Suède, le graphite du Brésil, la gomme d’Allemagne, le vernis d’Europe et certaines machines de Suisse.
Ce produit du quotidien illustre combien les chaînes de valeur mondiales sont complexes et interconnectées.
Les entreprises doivent en comprendre les risques et les impacts — mais il est inutile de vouloir tout réglementer jusqu’à la dernière vis.
Pour une durabilité praticable, pas punitive
L’Union européenne elle-même simplifie aujourd’hui ses règles avec le paquet “Omnibus”, conscient que trop de contraintes freinent l’innovation.
La Suisse doit poursuivre dans cette même direction : renforcer la durabilité sans ajouter de lourdeurs administratives.
Les faits parlent d’eux-mêmes : les entreprises suisses sont déjà responsables.
Laissons-les continuer à l’être – sans bureaucratie inutile, mais avec confiance et engagement.